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Poil à Gratter

27 mars 2013

Présentation de poil A Gratter

Homme dans la trentaine, je désire faire partager mes idées ou mes envies sur les sujets politiques et sociétaux. Je précise que je n’adhère à aucun parti. Mes opinions sont relativement complexes puisqu’elles ne rentrent pas dans le manichéisme de la...
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30 septembre 2013

De la Liberté de Travailler

On n'échappe plus depuis quelques jours à la querelle sur le travail du Dimanche.


Cette question si futile qu'elle puisse être au départ, n'en est pas moins doublement symbolique.

Tout d'abord le repos dominical est en quelque sorte l'acquis de notre éducation judéo-chrétienne.  On ne peut pas travailler le dimanche puisqu'il faut aller à la messe. Pourtant, à voir le taux de remplissage des églises, on se doute que désormais ce jour non travaillé est devenu un acquis, quelque chose d'inamovible, un peu comme le statut d'un agent de la SNCF. C'est donc le sens que l'on donne, ici en France, à la valeur travail, à savoir, au mieux un mal nécessaire, au pire une aliénation pour les plus gauchistes. On est loin des Luther ou Calvin pour qui le travail est une valeur en soi. Sans pour autant continuer dans le côté religieux, on s'aperçoit que le travail est indispensable pour se faire une place dans la société, pas seulement économiquement, mais surtout socialement. Grâce au travail on a réellement un sentiment d'apartenance, le sentiment de se sentir intégré dans la société dans laquelle on vit.

Ensuite, il y a le travail perçu comme aliénation, comme le moyen d'une minorité d'exploiter la majorité. Malheureusement, derrière ce dogme hérité des balbutiements de la révolution industrielle, on trouve encore aujourd'hui des syndicats et des partis politiques qui croient que le monde vit comme cela. C'est tellement réducteur que les syndicats français ne représentent plus rien qu'eux même.

Et c'est là que le fond du problème sur le travail dominical réside, une hache de guerre déterrée par des syndicats non représentatifs qui vont en justice au mépris des salariés qu'ils sont censés défendre et, qui eux, sont favorables à travailler le dimanche. Et là, le seul argument sorti par les syndicats et leurs alliés d'extrême gauche: "Les salariés sont exploités par le patronat qui les empêche de parler librement, que le patronat fait du chantage à l'emploi". Pourtant le travail dominical reste un choix et non une obligation, donc il n'y a pas de chantage, mais simplement l'envie de travailler plus pour gagner plus comme l'avait déclaré l'ancien Président. Je rappelle que l'arrêt de la défiscalisation des heures supplémentaires a desservi plus d'un salarié. Pour eux, maintenant c'est une sorte de double peine.

Pourquoi certains commerces peuvent ouvrir le dimanche et d'autres pas, sur quelle logique ? Les fleuristes, les boulangers, les supérettes ouvrent le dimanche pour que les gens puissent acheter leur pain, des fleurs, se nourrir, mais pas bricoler. Pourtant c'est le week-end que l'on bricole, que l'on jardine...La logique serait donc d'ouvrir le dimanche. Quand j'entends que c'est un chantage à l'emploi, c'est vraiment du n'importe quoi et surtout un grand mensonge.

Pourquoi est-ce un mensonge ? Puisque l'ouverture le dimanche ou tard le soir dans les zones touristiques, permet d'allonger la durée d'ouverture. Que la réglementation du travail impose 35h et un volet limité d'heures supplémentaires, qu'il existe des amplitudes horaires et des plages de repos obligatoires qui font que rester ouverts ces commerces sont obligés de créer des emplois, c'est aussi simple que ça. Par ailleurs, si les entreprises demandent à ouvrir le dimanche, c'est qu'il y a des consommateurs qui ont besoin de s'y rendre. Elles ne sont pas philanthropes, si elles ouvrent le dimanche, c'est qu'il y a une utilité, autant être clair sur ce point. Et quand on expose ces arguments, on nous rétorque que les salariés accepteront de travailler le dimanche pour survivre, car les salaires de la grande distribution sont trop faibles.

2e mensonge, et il suffit de chercher un peu pour s'en apercevoir. Déjà en France les salariés bénéficient d'un salaire minimum décent, pas comme certains de nos voisins européens, et ce salaire minimum n'est appliqué qu'à une infime partie des salariés (Cf. CCN 3305 de la grande distribution). A cela le fait que de nombreuses primes sont ajoutées, un 13e mois, plus une participation aux résultats de l'entreprise (droit du travail), et on voit que la rémunération réelle est bien supérieure au SMIC.

Pour finir, arrêtons de polluer ceux qui veulent travailler, créer de la richesses par des dogmes d'un autre temps, soyons enfin réactifs et pas bloqués par un millefeuille législatif qui interdit ou autorise selon les cas, permettons enfin de simplifier les choses et mettons aussi le travail au centre des préoccupations, parce que si le chômage est aussi élevé, c'est aussi parce que la législation est trop rigide.

 

24 avril 2013

Des Principes de notre République

Liberté, Egalité, Fraternité


Une maxime bien oubliée ces derniers temps et que les détracteurs du mariage gay devraient bien faire de réintégrer dans leur esprit. Qu'il s'agisse des Hommes politiques,des  religieux ou des personnes comme vous et moi. Parce que ces derniers temps l'actualité avait cette odeur d’égout que des discours empreints de haine et de bêtise ont mis en avant.

J'entends encore ces politiciens dire que cette réforme était inutile, et qu'elle contribuait à monter les français les uns contre les autres. Ce discours largement relayé voudrait dire que sous prétexte qu'une loi fait débat au sein de la société, que certaines haines peuvent ressortir, alors il faut la retirer. Cela signifie donc, que pour éviter de heurter, il faut s'écraser. Mais quelle belle idée ! Refuser l'évolution et le progrès, c'est ce que signifie cet argument sans fondement tant de fois entendu. A ces personnes à l'esprit réduit je réponds que ce sont elles qui induisent la haine dans la société, tout ça par petitesse d'esprit et peur de dénoncer les discours et surtout les actes de haine.

On les entend bien nos politiques s'insurger contre l'intégrisme musulman, mais plus une voix pour condamner les propos des intégristes catholiques, des membres de Civitas, et j'en passe. Non pas un mot comme si l'intégrisme catholique passait mieux que l'autre... pourtant, moi, il me répugne autant que l'autre et tout autant que n'importe quelle forme d'intégrisme. C'est aussi dans ces moments là que je suis heureux d'être athée...

Donc oui, ce sont eux les vrais acteurs de la haine et pas le gouvernement comme on veut bien le laisser dire; retourner la faute, c'est vraiment pêcher par manque d'argument. Mais que dire comme argument pour être contre une loi qui vise à plus de liberté et surtout à plus d'égalité, une loi, qui va dans le sens des valeurs de la France, on ne peut décemment pas en trouver. Et n'en déplaise aux catholiques, la France est un Etat laïque et l'avis d'une communauté religieuse ne compte pas. J'irai même plus loin, l'avis des communauté ne compte pas; quand on gouverne c'est pour l'ensemble et pas pour tel ou tel groupe. J'attire aussi l'attention des catholiques sur le fait que le mariage gay est déjà possible en Espagne ou au Portugal, pays où le catholicisme est puissant. J'en déduit donc que cette levée de bouclier dans notre pays et simplement l'aveu de la faiblesse de cette religion en France et qui ne trouve que ça pour faire parler d'elle.

J'en reviens à nos politiques qui se sont élevés de manière parfois violente contre cette loi et je leur dirai de regarder comment les débats se sont déroulés ailleurs, notamment en Angleterre. Des débats qui se passent dans la sérénité, où les arguments de chacun sont exprimés et où un vote sanctionne ces débats, bref un bel exemple de démocratie.

Chez nous, non, on continue par tous les moyens de faire reculer un gouvernement dont le Président élu avait cette mesure phare dans son programme et une majorité lui été donnée pour pouvoir le mettre en œuvre. Une fois votée, il n'y a plus besoin de revenir dessus, c'est tout! Et je dis ça sachant que c'est un gouvernement que je ne soutiens pas, mais au lieu de faire preuve de Manichéisme comme tous nos politiques, j'essaye de comprendre ce qui peut être bénéfique ou non pour la société. Si nos élus pouvaient être pareil, sûrement que notre situation économique et sociale en serait bien meilleure.


Il n'empêche ,aujourd'hui, je suis tout de même fier que Liberté et Egalité soient renforcées, il ne reste plus qu'à espérer que la situation se calme pour que le mot Fraternité retrouve lui aussi tout son sens.

16 avril 2013

Une Vision différente

images

 

C'est la première fois depuis que j'ai fini mes études (et cela remonte à loin déjà...) que je me retrouve à commenter un ouvrage politique. Donc voici Jours de Pouvoir de Bruno Le Maire. Alors Pourquoi ce choix ? J'ai d'abord été séduit par le calme et l'apparente sincérité des propos pour les quelques fois où je me suis attardé sur ses apparitions télé. Le fait qu'il ait au début de sa carrière écrit pour les éditions Arlequin (si si) m'a également titillé. Comment pouvait être un récit du quotidien d'un Ministre dont les premiers écrits étaient des romans à l'eau de rose ?

Alors la curiosité s'est muée en achat, puis en lecture. Et j'avoue que j'ai été beaucoup plus qu'agréablement surpris et c'est pour cela que je décide d'en parler. Cela permet aussi de relativiser le poids des suspicions actuelles sur nos gouvernants en mesurant aussi les tâches à accomplir et l'ensemble des difficultés qui se dressent.

Mais revenons à ce livre. Il décrit de l'automne 2010 jusqu'à la défaite de N. SARKOZY, le quotidien de Bruno LE MAIRE alors Ministre de l'agriculture et de l'aménagement du territoire. On pouvait penser dès le départ que raconter les évènements au jour le jour rendraient le livre bien vite soporifique. Or il n'en est rien et c'est bien le contraire qui se produit. En effet, autour de la trame de fond qui est l'organisation du G20 agricole, ce récit montre à la fois la fois le quotidien d'un Ministre, ses déplacements incessants partout dans le monde, son contact auprès de la population agricole, ses relations ou frictions avec les autres Ministres, mais aussi ses sentiments et sa perception sur le couple Exécutif Nicolas SARKOZY et François Fillon.

On partage ainsi les décisions et les sentiments des hommes d'Etat, leurs doutes dans les décisions à prendre, et surtout une image à mille lieue de celle qui est perçue par le prisme des médias.

On sent très tôt que l'auteur a perçu le malentendu qu'il existe entre le citoyen comme vous et moi et l'action du Président. Il sait déjà plus d'un an avant que les chances de réélection de Sarkozy sont infimes, ce qui ne l'empêche pas de participer à la construction du programme Présidentiel.

On voit dans ce livre également les prémices de ce qui se passe aujourd'hui avec l'affaire Cahuzac et la moralisation de la vie politique. Plusieurs fois l'auteur s'interroge sur le comportement des élus, où chaque affaire vient à chaque fois ternir un peu plus l'image du politique, et agrandir ce fossé qui sépare le peuple de ses élites.

Je terminerai le résumé et l'analyse de l'ouvrage par un point qui revient plusieurs dans le récit et qui est la possibilité pour Bruno Le Maire d'obtenir un Ministère plus important au fil des remaniements. On voit qu'à chaque fois son nom est cité, toujours placé, jamais gagnant dirait-on, mais pas sûr finalement...les avis de Sarkozy ou de Balladur sont cités par l'auteur lui-même et montre que la réussite d'un Ministre au sein de son ministère ne doit pas lui permettre automatiquement de gravir les échelons mais de permettre de finir son action, qui est ici, le G20 Agricole au risque de tout faire capoter en cas de changement. C'est rassurant donc, de voir que l'on se pose les bonnes questions quand on dirige un pays que l'on mettre les intérêts du Ministère avant ceux du Ministre lui-même. C'est rassurant pour nous, citoyens, de s'apercevoir que l'action gouvernementale (que l'on partage ou nous son orientation) cherche à œuvrer pour le bien être collectif. Tout ça figure dans se livre et c'est une bouffée d'oxygène durant cette période politique troublée que de pouvoir se ressourcer un tel récit !

On plonge donc dans ce livre comme dans un roman d'aventure qui détricote le quotidien du pouvoir. on reste scotché à ce qui va se passer quand bien même la fin est connue. L'écriture est douce et claire sans fioriture ce permet d'autant plus facilement de rentrer dans cet ouvrage que je conseille à tous peu importe sa couleur politique!

9 avril 2013

Des bienfaits de la crise

Une crise est toujours un moment pénible, c'est aussi la fin de quelque chose, d'une histoire d'une époque, d'un mode de fonctionnement. Pourtant la crise peut être salvatrice quand elle permet une renaissance sur des bases saines. Elle peut donc conduire à un futur meilleur.


Doit-on voir l'affaire Cahuzac comme la fin d'une époque, est-ce la goutte d'eau qui fera comprendre à nos chers élus qu'enfinle mélange des genres ne peut plus continuer. Il y a des raisons d'y croire si l'on en croit toutes les belles déclarations d'intentions affichées depuis une semaine:

- Une loi sur la moralisation de la vie politique rapidement (trop ?) mise en débat au Parlement. Même si le contenu n'est pour l'heure pas connu, je trouve que c'est une initiative nécessaire, ne serait-ce que pour qu'il existe une vrai contrainte envers ceux qui nous gouverne. N'en déplaise aux détracteurs de cette future loi qui la condmne avant même d'en connaître le contenu exact, mais il y a troip d'affaires pour dire que la moral est une affaire personnel et que les débordements ne sont que le fait de dérapages indivuiduels. Je suis désolé, mais sans cadre juridique on est toujours tenté de flirté avec la limite, on y peut rien c'est le caractère humain qui veut cela. Alors sin on peut mettre un cadre juridique dans, ne serait-ce que les conflits d'intérêts, par exemple, alors les citoyens y gagneront et la démocratie avec. Parce que comment poeut-on gouverner pour le peuple quand on à la fois juge et partie. Ce n'est bien sûr pas possible.

- Dévoiler le patrimoine des membres du gouvernement. Au départ, j'ai cru que c'était une bonne mesure, que cette transparence permettrait de clarifier certains malentendus et de s'apercevoir que nos dirigeants politiques n'ont rien à cacher et que leur patrimoine est somme toute relativement modeste. Bizarrement, en voyant la décalaration de patrimoine de L. Wauquiez, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, on est en droit de se poser la question de la crédibilité des informations données, ou plus simplement (ou cruement) si on ne se fout pas notre tronche. Ainsi, il possède pour 50% un 90m² à Paris (pour 411k€) et une maison de 200m² (275k€). Là on l'on sourit jaune, c'est quand on voit 120€ sur un PEA, 500€ d'assurances vie, 577€ sur un CEL et 2500€ sur le compte courant. Cela en devient presque ridicule... Bref les déclarations de patrimoine vont jaser et jeter encore plus de suspicions, ce que l'on voulait éviter justement.

Reste donc à espérer que la loi puisse insister fortement sur les conflits d'intérêts, finalement plus graves à mon sens que la fraude de certains. Les conflits d'intérêts sont la plus grosse gangrène de nos dirigeants. J'ai le souvenir d'un ancien premier adjoint de ma commune qui était à la fois notaire et responsable de l'urbanisme de ladite commune. C'est cela un conflit d'intérêt, quand votre activité professionnelle et politique deviennent liées. A plus haut niveau c'est exactement pareil. Ainsi, une grande partie de nos politiques sont issus de preofessions libérales (médiciales ou juridiques) qui font qu'il y a souvent collusion entre le politique et le professionnel. Les lobbies le savent et appuient contamment dessus. Sans les conflits d'intérêts, peut-être qu'il n'y aurait pas eu d'affaire du Médiator.

Alors il est temps de faire le ménage et d'imposer des règles de fonctionnement plus stricte, d'imposer une séparation des activités plus importante, jusqu'à interdire certains poste du fait de l'activité professionnelle. Je vois mal accorder le ministère de la santé à à un prefessuer de médecine, surtout après toutes les affaires... On rétorquera forcément que mettre quelqu'un du métier à un poste c'est y mettre de la compétence. Pourtant, à voir les résultats, on a des doutes.

Alors cette crise aura peut-être du bon, mais encore faut-il avoir le courage politique pour aller loin et faire en sorte que tous les garde-fous existent pour limiter ce genre d'affaire.

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30 mars 2013

Une question de priorité

La crise, le chômage, le déficit budgétaire… serait-ce la sainte trinité du moment qui ferait que tout le reste ne soit que pacotille ?

 

C’est en tout cas le sentiment que j’ai lorsque cet argument est sorti à tout bout de champ. Le mariage pour tous ? Pourquoi légiférer en ce moment alors qu’il y a des problèmes bien plus important à gérer ? Aujourd’hui, même chose, lors des rencontres annuelles des musulmans de France sur le sujet d’une loi sur les signes religieux, dont le voile dans les entreprises. Pourquoi s’occuper de ce problème alors que le contexte économique est défavorable et qu’il serait plus important de déployer toutes nos ressources politiques pour l’améliorer ? Peut-être simplement parce qu’une crèche laïque qui ouvre dans une cité, où le taux de chômage est important et où beaucoup de femmes ont des emplois avec des horaires décalés peuvent faire garder leurs enfants et leur permet justement de travailler est en danger à cause de ce principe de laïcité.

 

Cette question de priorité balancée à tort et à travers me hérisse le poil. Cet argument fallacieux part du principe que comme il y a des problèmes bien plus importants (toujours selon ceux qui avancent cet argument), alors il faut se concentrer sur ces difficultés et remettre les autres à plus tard. Je suis donc ravi de savoir que les ¾ de notre gouvernement ne sert à rien, et qu’en temps de crise,  désolé, mais c’est le chômage que l’on traite, le reste on s’en fout…

 

Comment peut-on avancer de telles âneries ? Comment penser que la vie s’arrête dès que le chômage atteint des niveaux historiques ? C’est malheureux, mais on a déjà 4 ministres ou secrétaire d’Etat qui bossent dessus, pas mal en tant de crise, avec même une innovation, le redressement productif, c’est pas du Viagra, mais un ministère !

 

S’occuper des autres sujets de société, c’est plus que légitime,  et c’est le boulot de ceux qui ont été élus. Leur retourner que leur action est loin d’être prioritaire c’est très petit, et dénote bien un manque d’argument. Prenons le mariage pour tous par exemple ; cela fait des décennies que les homos attendent d’avoir les mêmes droits familiaux que tout le monde, alors dire que ce n’est pas prioritaire, c’est quand même une belle bêtise. Remarquez, je me dis qu’il vaut mieux entendre cela que les vieux relents homophobes ressortis dans ce débat.

 

Alors oui en temps de difficultés économiques, il ne faut pas se contenter d’agir sur un sujet, mais agir pour l’ensemble de la société, c’est à dire traiter toutes questions qui méritent d’être légiférées. Elles peuvent être structurelles comme le chômage, le mariage gay, les inégalités hommes/femme … ou conjoncturelles comme le débat sur la laïcité dans l’entreprise et dans la société en général.  Tous ces débats ont leur place et il faut arrêter de les hiérarchiser au risque de ne plus avancer et de voir notre société rester statique.

 

Je suis pour que la société avance, alors de grâce, arrêtez avec vos priorités et essayez de regarder plus loin pour voir que ces questions qui semblent futiles à certains permettront d’avoir un futur meilleur !

28 mars 2013

Les pigeons

Les pigeons ne sont pas toujours ceux que l’on croit, ou plus exactement on peut être encore plus pigeon que pigeon. Je m’explique, la vague d’indignation qui a secoué le monde entrepreneurial et créé ledit mouvement fin 2012 avec la volonté de taxer encore plus fortement les plus-values de cession, avait fait ressortir ce sentiment de se faire … pigeonner.

Mais je trouve qu’il existe encore plus pigeon que ça, et ce,  parce que cela touche la totalité de la population adulte, peu importe sa catégorie sociale, il s’agit de l’automobiliste.

J’entends déjà de là, les contradicteurs crier au sujet populiste et démagogue. Or il n’en est rien, puisqu’il s’agit simplement d’un constat. Cela fait désormais une dizaine d’années que l’automobiliste se fait pigeonner sur l’autel de la sécurité routière. J’entends maintenant leurs chancres, menés par la non légitime Chantal Perrichon, hurler à l’inconscience de tels propos.

Pourtant, je les assume totalement et voici pourquoi.

Sous le couvert d’une prétendue Sécurité Routière, on prend l’automobiliste pour une vache à lait, les amendes pour un impôt direct. Affirmer le contraire relève purement et simplement du mensonge, tellement les exemples de « ponctions sécuritaires » sont légions.

Tout d’abord, on nous raconte que l’apparition des radars a fait chuter le nombre de morts sur les routes. On peut difficilement nier que ces radars n’aient eu aucun effet, mais ce qui est mensonger, c’est d’affirmer que l’apparition des radars a accentué la baisse de la mortalité.  En prenant le graphique ci-dessous qui provient de l’observatoire  interministériel de la sécurité routière, on constate que la baisse est continue et quasi constante depuis le pic de 1970.

courbe

 

Fort de ce constat, on imagine donc bien que la baisse de la mortalité a bien d’autres causes que des boites à flashes et des jumelles dans les fourrés. L’amélioration de la sécurité embarquée dans les véhicules qu’elle soit active ou passive n’y sans doute pas étrangère ; 1er mensonge.

A l’arrivée des radars fixes, on nous avait vendu leurs mise en service argumentant sur le fait qu’ils seraient placés dans des zones dangereuses. Force est de constater que plus de 10 ans après l’automobiliste a bien été berné. En 2005, une étude a délimité les zones dangereuses, et ce que montre Eric Boulière, journaliste à Auto Plus, c’est que 66 % des radars sont installés en dehors de ces zones. Pigeons, vous avez dit Pigeon ! 2e mensonge.

On continue à se faire du mal. L’argent des amendes devait initialement servir à améliorer les infrastructures routières. On pouvait se dire que l’idée était louable, sauf que maintenant, la majorité des recettes sert au désendettement de l’Etat.  Si vous ne me croyez pas voici le lien du rapport d’hervé Mariton sur la loi de Finance 2011 : http://www.assembleenationale.fr/13/budget/plf2011/b2857-tiii-a16.asp#P1782_183789

Impôt, vous avez dit impôt ! 3e mensonge

La majeure partie des excès constatés sont de petits excès de vitesse, et bizarrement le ministère ne souhaite pas communiquer sur ces chiffres. Ce qui est sûr c’est qu’être pris pour un léger dépassement de vitesse dans des zones peu dangereuses ne met pas la vie des automobilistes en jeu. Il convient de faire comprendre à ceux qui ponctionnent que la vitesse est toujours facteur des conditions environnantes et climatiques et qu’avoir du discernement (ce que des machines ne peuvent pas) serait simplement du bon sens. On en est loin surtout quand on sait que la politique du chiffre fait fureur.

Et à propos de chiffre, depuis mars, nos dirigeants affables ont eu une nouvelle idée, mettre des radars embarqués dans des voitures banalisées qui peuvent vous prendre en excès de vitesse, peu  importe votre sens de circulation. On n’arrête pas le progrès en matière d’impôt.

Bref, Les pigeons,  si vous souhaitez voir que je ne raconte pas que des bêtises, je vous conseille ce reportage de spécial investigation où tout ce que vous venez lire est traité dans la 2e partie du documentaire :

http://www.youtube.com/watch?v=sWt_g3WmEyI&feature=share

Il serait peut-être grand temps, comme nos cousins les pigeons entrepreneurs de donner des coups de becs pour que cela change !

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